A Los Angeles, l’open data fait chuter les coûts de l’info locale
“Pour sauver l’info locale, il faut baisser les coûts”, affirme Gabriel Kahn, professeur à l’USC Annenberg, l’école de journalisme de Los Angeles, et fondateur du projet Crosstown, à Los Angeles. Sa recette : le traitement automatique des données publiques, une aubaine pour produire de l’info inédite à grande échelle. En tout cas sur les sujets pour lesquels les autorités locales produisent et partagent des données : délinquance, transports, qualité de l’air, et plus récemment infections au COVID-19.
L’équipe de Crosstown, qui compte seulement deux journalistes à mi-temps, est en mesure de produire 110 articles sur l’évolution des cambriolages – un par quartier de Los Angeles – sans augmentation des coûts. Sur ce principe, la petite équipe de Gabriel Kahn va bientôt diffuser 110 newsletters différentes chaque semaine.
L’approche de Crosstown n’est pas isolée, même s’il est rare qu’un média mette au point et déploie lui-même des techniques d’explorations de données et d’écriture automatique. Plusieurs prestataires occupent ce créneau : Radar au Royaume-Uni, United Robots en Suède et Syllabs en France.
Extrait de la newsletter du 3 septembre 2020. Si vous souhaitez recevoir chaque semaine notre veille pour des décideurs des médias de proximité, abonnez-vous ici.