En bref #64
– Ouest-France tire les enseignements du vaste chantier Retro, une rubrique qui a permis jusqu’ici de valoriser 500 articles issus de ses archives. Le projet, piloté durant un an et demi par Twipe, a permis d’identifier et de republier sur le site du journal les sujets capables de générer un fort taux d’engagement. Syllabs s’est chargé de taguer chacun des 30 millions d’articles des archives selon son potentiel de republication, puis un algorithme a été développé pour aider les rédactions à choisir les articles à republier. Ce qu’un journaliste peut faire au moins aussi bien, mais 5 fois moins vite. Au final, près de 10% des archives peuvent potentiellement à nouveau générer de l’audience.
– Les pure-players américains d’info locale sont financés par la publicité pour plus des deux tiers. C’est ce que montre l’étude de 704 médias identifiés par le Projet Oasis, une étude ambitieuse lancée par des universités et Google News initiative, et qui vient de publier ses premiers résultats. Plus de la moitié génèrent moins de 100 000 dollars par an. Et ceux qui ont le plus de moyens sont généralement des médias “non-profit”, soutenus par des fondations et les dons de leurs lecteurs. Les femmes y sont aussi bien mieux représentées (56%) que dans les médias traditionnels, ce qui n’est pas le cas des afro-américains, encore largement sous-représentés. Ces 10 dernières années, il s’est créé chaque année en moyenne 50 nouveaux pure-players d’info locale aux Etats-unis.
– Le QR code, un temps relégué au rang des vieilleries du Web, peut s’avérer encore utile. Une chaîne de télé du nord-est des Etats-Unis, News 12, l’a ressorti du placard en décembre dernier durant un flash météo, avec un succès inattendu. Depuis, le QR code, lié au site web de la chaîne, et affiché en bas à droite de l‘écran durant la météo, est scanné jusqu’à 40 000 fois, représentant 20% des visites du site. Une manière de faire croître les audiences web sans passer par les réseaux sociaux. “Les Qr codes sont là depuis si longtemps, mais les a-t-on réellement utilisés“, s’interroge Chris Vaccaro, vice-président de digital news.
– A Sète, le Midi Libre et France-Bleu Hérault se sont associés pour le tournage de témoignages sur une année de Covid, diffusés hier mercredi sur l’antenne de la radio et sur le site du journal. Les images ont été tournées avec un smartphone, relié à une interface-son branchée à un micro professionnel : un dispositif intéressant pour concilier agilité et qualité broadcast.
– L’agrégateur Flipboard, bien implanté en Amérique du nord, confirme son intérêt pour une approche locale de l’info. Après avoir testé des flux dédiés à 23 grandes villes, l’application vient d’annoncer l’ouverture de 1 000 flux locaux, qui agrègent des articles de journaux, télés, blogs ou sites touristiques et culturels liés à la localité choisie. Le flux local est également proposé aux utilisateurs qui ont autorisé la géolocalisation. Flipboard agrège uniquement des titres d’articles et leur illustrations, renvoyant encore souvent sur des paywalls.
– L’imprimerie du Midi Libre, en banlieue de Montpellier, s’est fait livrer 11 tonnes d’aliments et de produits d’hygiène. Les équipes du journal ont réparti ces dons d’un hypermarché en 3 000 colis, qui ont été distribués en début de semaine aux étudiants de l’université de Montpellier.
– En Suisse, Arc Info explique en BD les enjeux des élections cantonales du 18 avril. Le journal de Neufchâtel a fait appel à son dessinateur attitré, Vincent L’Epée, et publié les planches sur la plateforme Genially.
Extrait de la newsletter « La fabrique de l’info locale » du 18 mars 2021. Si vous souhaitez recevoir chaque semaine notre veille pour des décideurs des médias de proximité, abonnez-vous ici.