Etude : Internautes des villes, internautes des champs
L’Arcep vient de publier les derniers résultats de son baromètre annuel du numérique. Largement commentés et bien résumés par Cyrille Frank sur son blog Mediaculture, ces résultats sont aussi intéressants à traiter sous l’angle des disparités entre les territoires. On sait que les urbains sont plus connectés, et que plus les villes sont grandes, plus elles attirent vers elles les jeunes et les diplômés. Mais à y regarder de plus près, tant au niveau des équipements que des usages, quelles sont vraiment les différences entre les zones rurales, les petites communes (2 000 à 20 000 habitants), les villes moyennes (20 000 à 100 000 habitants) et les métropoles (+ de 100 000 habitants) ?
Réponses en quelques chiffres :
– Smartphone : 83% des Parisiens en possèdent un et 79% des habitants des grandes villes, contre 72% des habitants des petites villes et 71% des habitants des communes rurales ;
– Problème de connexion : 91% des habitants des villes moyennes (et 90% de ceux des métropoles) affirment ne jamais rencontrer de difficulté pour passer un appel ou envoyer un SMS mais ils ne sont que 75% dans les communes rurales ;
– Utilisation d’Internet : 11 à 12 % des habitants des villes moyennes et des métropoles n’utilisent pas Internet ; cette part grimpe à 14% en zones rurales et à 17% sur les plus petites communes (+5 points par rapport à 2018) ;
– Adsl ou fibre : l’adsl reste la norme les zones rurales (88%) et les petites villes (80%), alors que 39% des habitants des métropoles et 58% de Franciliens sont connectés par câble ou fibre ;
– Achat en ligne : les différences s’estompent, l’écart passant de 12 points en 2004 entre l’Île de France (24%) et les zones rurales (12%), à 6 points en 2019 (66% en IdF contre 60% en zones rurales) ;
– Réseaux sociaux : petites, moyennes ou grandes villes, tout le monde s’active à peu près à la même hauteur sur les médias sociaux (autour de 60%) ;
– Web mobile : 77% des Franciliens utilisent leur mobile pour naviguer sur Internet ; un taux qui chute à 70% dans les métropoles, à 64% dans les villes petites et moyennes et à 62% en zone rurale ;
– Messageries : l’écart est plus important sur l’utilisation des messageries, passant de 73% pour les Parisiens, à 62% pour les habitants des métropoles et seulement 57% pour les zones rurales ;
– Vidéo : 71% des métropolitains considèrent que la qualité de leur connexion est suffisante pour regarder des vidéos en ligne, contre 63% dans les zones rurales ;
– Actu en ligne : le plus faible taux d’utilisation d’Internet pour s’informer est dans les petites villes (54%), il monte à 58% dans les ville moyennes, à 61% dans les zones, 68% dans les métropole et même 71% en région parisienne.
Le baromètre de l’Arcep se penche aussi sur la confiance envers les médias. On y reviendra dans le prochain numéro de SMILe.
Cet article est extrait de notre newsletter de veille SMILe du 12 Décembre 2019. Pour vous abonner, c’est par ici !