Entretien avec Estelle Prusker, Mediacampus Manager et responsable de la spécialisation médias et Sylvie Chancelier, directrice d’Audencia SciencesCom.

Le Mediacampus n’est pas seulement un lieu, c’est aussi un nouveau concept. Expliquez-nous.
Sylvie Chancelier : « La singularité de ce lieu est de mixer le monde académique de l’enseignement et de la recherche et le monde professionnel autour des enjeux de transformation du secteur de la communication et des médias. »
Estelle Prusker : « On y trouve des agences (de communication, de gaming), un studio d’animation, de jeunes médias, des associations professionnelles, une télé locale mais aussi des programmes d’enseignement de l’école Audencia en communication et médias (Audencia SciencesCom), marketing digital, design, entrepreneuriat dans les industries culturelles et créatives.
Avec une centaine d’événements organisés la première année, ce bâtiment collectif ouvert sur l’extérieur est régulièrement investi par des médias locaux pour échanger avec les formation ou d’un atelier, mais aussi pour expérimenter de nouveaux contenus.
Quels types de projets menez-vous avec des médias locaux ?
E.P. : « Chaque semaine, une dizaine de professionnels animent la Mediafactory, une série d’ateliers permettant aux étudiants d’expérimenter dans la production et la valorisation des contenus : certains vont ainsi raconter les coulisses des programmes de Télénantes ou de France Bleu, d’autres forment la newsroom de clubs sportifs (FC Nantes, Nantes Basket) pour créer un lien particulier avec les supporters. La radio locale SUN a quant à elle récemment lancé avec des étudiants une webradio à l’échelle d’un quartier.
Les étudiants de la spécialisation médias ont aussi travaillé avec Presse Océan pour couvrir différents événements et innover dans les formats web. Ces productions sont à retrouver sur le blog mediafactory.audencia.com. »
Comment adaptez-vous vos enseignements aux évolutions du secteur ?
S.C : « Toutes les occasions sont prises pour échanger sur l’évolution des métiers et des compétences. Les étudiants se forment par la pratique à la production de contenus “sur le terrain” mais prennent aussi part à des
travaux plus prospectifs comme les études. Plusieurs ont été menées par les étudiants en partenariat avec Ouest Médialab, sur l’utilisation de Facebook par les rédactions locales, la personnalisation de l’information ou encore le journalisme participatif. Certains médias ont également proposé aux étudiants de mener des études sur leur lectorat (Ouest-France, Groupe Bayard,…) ou de réfléchir à de nouvelles offres (France Télévisions,
Majelan,…). »

© P. Cauneau / Audencia
Comment formez-vous des profils adaptés aux médias de demain ?
S.C. : « Audencia SciencesCom multiplie les initiatives qui favorisent le croisement et l’hybridation des compétences. Cela peut passer par le maillage entre les écoles, comme dans le cadre du HybLab, dont l’école est un partenaire historique. Ce hackathon de plusieurs jours propose à des médias locaux de travailler en équipe pluridisciplinaire avec des étudiants en design, en informatique et en communication, afin de prototyper des
projets de data visualisation. »
E.P. : « Nous sommes à la rencontre entre la communication et la production de contenus, ce que l’on trouve encore peu dans les écoles de communication et de journalisme. Notre ADN : former des producteurs de contenus capables de porter une vision stratégique afin que ces contenus soient visibles et trouvent leurs publics. »
Le MEDIACAMPUS en chiffres
- 6 000 m2
- 450 étudiants formés au digital, à la communication & aux médias, aux industries culturelles et créatives
- 180 m2 dédiés à la production de contenus
- 1 plateau TV
- 1 studio Radio
- 1 Playground
- 1 ContentLab
- 100 événements sur l’année réunissant jusqu’à 600 personnes (conférences, séminaires, workshops, hackathons, Forums, Festival…)
- Une centaine de professionnels de la communication et des médias demeure au MEDIACAMPUS
Le programme Audencia SciencesCom
Diplôme Visé Bac+5 par le MESRI
Et pour en savoir plus sur le MEDIACAMPUS et sa dynamique contributive, rendez-vous en salle Agora à 9h vendredi 28 juin avec Estelle Prusker.