S’il est encore tôt pour mesurer les conséquences de cette affaire sur le travail des rédactions, notamment dans le traitement à venir des faits divers, on peut déjà en tirer deux enseignements.
D’abord, les responsables des rédactions ne se sont pas fait attendre pour présenter leur excuses, certains avec force, comme Marc Dejean, directeur de rédactions des Journaux de Loire, qui évoque une “erreur douloureuse” et se soucie de “restaurer au plus vite le lien de confiance si précieux” avec les lecteurs. Pour tous les médias concernés, et peut-être plus encore pour la presse locale qui était en première ligne, le coup a été dur à encaisser. “On imagine mal à quel point nos rédactions, qui pensaient sincèrement avoir bien fait leur travail vendredi soir, sortent totalement groggy de cette expérience, traumatisées, même”, témoigne Jérôme Glaize, rédacteur en chef de Presse Océan sur Facebook.
Dans un souci de transparence, beaucoup se sont aussi prêtés à un exercice d’éducation aux médias à chaud pour dérouler le fil des évènements et expliquer comment les journalistes travaillent, à commencer par Le Parisien, d’abord sur son site, puis plus longuement dans son excellent podcast Code Source sur les coulisses du journalisme. Un exercice de décryptage qui rappelle la prédominance des sources policières dans ce type d’actu, et la vitesse de propagation d’une info une fois qu’elle est reprise par l’AFP et Le Monde.
Cet article est extrait de notre newsletter de veille SMILe du 17 Octobre 2019. Pour vous abonner, c’est par ici !