New York à la peine sur l’info de proximité
On peut être considérée comme la capitale globale des médias et manquer d’exemplarité dans la couverture de sa propre actualité. C’est l’un des constats de Sara Rafsky, chercheur au Tow Center for Digital Journalism de l’Université de Columbia. A une moindre échelle que dans le reste du pays, New York a perdu une partie de ses titres locaux. Et de grands médias nationaux, comme le Wall Street Journal et le New York Times ont abandonné ou réduit leurs rubriques purement new-yorkaises. Le chercheur souligne également la difficulté à définir ce qui relève de l’information locale dans une grande métropole qui rassemble autant centres de décisions.
Faire un parallèle avec Paris, capitale d’un pays encore plus centralisé, est évidement tentant. Les médias d’audience nationale traitent parfois l’actualité locale de Paris avec une disproportion surprenante vue de la « province ». Et on y trouve peu de médias locaux, même si Le Parisien assure une couverture dense de la métropole. D’après notre recensement, l’agglomération parisienne compte aujourd’hui 39 rédactions locales, soit un peu moins qu’à Lyon, dont l’agglo est pourtant 5 fois moins peuplée.
Cet article est extrait de notre newsletter de veille SMILe du 09 janvier 2020. Pour vous abonner, c’est par ici !