Décryptage des tendances du journalisme collaboratif aux Etats-Unis
Le journaliste Matt DeRienzo dresse, pour Local Media Association, un état des lieux des collaborations entre médias de proximité, allant du simple arrangement sur du partage de contenus, à la collaboration étroite sur des enquêtes ambitieuses.
A l’image des consortiums internationaux d’investigation à l’origine, par exemple, des Panama Papers, certaines collaborations locales sont faites pour durer. Elles disposent même de leur propres équipes comme “Broke in Philly”, à Philadelphie, ou “Colorado Media Project”. Dans le News Jersey, le Center for cooperative Media assure quant à lui une veille des sujets nationaux et leur déclinaison possible à l’échelle locale. Les journalistes adhérents sont alertés via une newsletter.
Pour ceux qui voudraient lancer un projet éditorial collaboratif, Heather Bryant, spécialiste du sujet et fondatrice du “Facet Project”, propose un guide pratique, qui oblige à traiter en amont la question souvent épineuse du pilotage et de l’animation du groupe. Collaborer entre rédactions est aussi un moyen de regagner la confiance des lecteurs : “Quand des médias mettent de côté la concurrence qui les anime, il est plus facile de donner la priorité aux besoins de ses lecteurs, c’est à dire écrire “pour” les gens, au lieu d’écrire “sur” eux…”, estime Matt DeRienzo.
Cet article est extrait de notre newsletter de veille SMILe du 16 janvier 2020. Pour vous abonner, c’est par ici !