Festival de l’info locale 2020 : une édition 100% en ligne pendant 5 jours
De Marseille à Montréal en passant par Nantes, le Festival de l’info locale sera partout cette année. Un événement professionnel en version numérique, plus facile à suivre, et aussi riche en découvertes et en qualité d’interventions que la première édition qui avait réuni plus de 300 acteurs de l’info de proximité français et européens.
Cette année, le FIL devait avoir lieu dans la toute nouvelle Halle 6 de l’Université de Nantes, dans ce nouveau quartier devenu le coeur battant des industries de la culture, du numérique et des médias, à quelques enjambées d’éléphant mécanique des Machines de l’île. La crise du Coronavirus est venue bouleverser nos plans. Même s’il aura lieu en septembre, le festival restera soumis aux incertitudes des règles sanitaires. Impossible de maintenir un tel événement dans sa forme traditionnelle sans courir le risque d’une annulation de dernière minute.
Impossible, pour autant, d’annuler ce festival dédié aux médias de proximité. Les rédactions locales ont confirmé ces dernières semaines leur rôle d’utilité publique, découvert des ressources insoupçonnées et vacillé sur leurs modèles économiques. Il faudra bien faire le bilan, ensemble, et partager idées et ressources pour aborder le fameux “monde d’après”.
Comme l’an dernier, le FIL est ouvert à l’ensemble des structures concernées par le développement et l’innovation dans le domaine de l’info locale, quelque soit leur secteur d’activité (médias, collectivités, numérique, formation…), leur taille (grands groupes, PME, associations…) ou leur support de diffusion (presse, radio, TV, Internet…).
Le festival permet aux acteurs de l’info de proximité d’échanger sur les enjeux auxquels ils sont confrontés, aussi bien dans le domaine éditorial, du marketing, de la diffusion ou de l’organisation des équipes. C’est un événement incontournable pour tous les professionnels à la recherche d’idées, de solutions ou de partenaires pour développer leur activité et innover.
De quoi parlera-t-on ?
Le programme des 40 heures de conférences reflétera les enjeux communs à la plupart des de médias de proximité, quels que soient leurs supports, leurs public ou leurs modèles économiques :
- regagner la confiance du public
- fédérer sa communauté
- s’engager pour son territoire
- Faire reculer les déserts d’information
- Rappeler et promouvoir l’importance de l’info locale
- Proposer de nouveaux services et de nouvelles formes de proximité
- Favoriser la parité et la diversité au sein des équipes
- enquêter en local
- bien mailler son territoire
- diversifier les formats (podcast, vidéo, newsletter, data…)
- former les équipes en interne
- repenser le traitement de l’info sportive
- travailler en mode projet
- développer l’événementiel
- Réduire l’empreinte écologique des médias locaux
- Informer les publics qui n’ont pas accès au numérique
- innover dans l’info service
- entreprendre dans les médias locaux
- travailler avec le national
- repenser l’info pour le mobile
- nouer de nouveaux partenariats
- développer la pub hyperlocale
- choisir les bon outils (production, diffusion, monétisation…)
Qui seront les intervenantes et intervenants ?
Voici les premiers noms des personnalités inspirantes qui interviendront lors du FIL : Catalina Albeanu – DoR (Bucarest), Pauline Amiel – Ecole de journalisme Aix-Marseille (Aix-en-Provence), Brigitte Alfter – Arena Journalism (Copenhague), Pierre Boucaud – 8 Montblanc (Annecy), Walter Bouvais – Open Lande (Nantes), Edouard Coudurier – Groupe Le Télégramme (Morlaix), Gabriel d’Harcourt – La Voix du Nord (Lille), Ken Doctor – Lookout Local (Santa Cruz), Jean-Baptiste Fontana – fréquence Sud (Marseille), Francis Gaunand – PubliHebdos (Rennes), Pierre Leibovici – Médiacités (Paris), Joseph Lichterman – Lenfest Institute (Philadelphie), Izabela Moi – Agência Mural (Sao Paulo), Cédric Motte – La Montagne (Clermont-Ferrand), Marine Mugnier – Collectif Antidote (Toulouse), Aurélie Rousseau – TVR (Rennes), Frédéric Sallet – Sud-Ouest (Bordeaux), Delphine Tayac – Collectif Antidote (Toulouse), Sandrine Thomas – La Montagne (Clermont-Ferrand), Maïte Torres – Made in Perpignan (Perpignan), Ophélie Wallaert – France Bleu (Paris).
Nous annoncerons dans les prochains semaines d’autres intervenants, de toutes les régions et de tous secteurs. Nous voulons également à tendre vers une parité hommes-femmes dans la programmation.
Comment profiter de toutes les interventions durant 5 jours ?
Le format numérique de l’événement permettra aussi de ne rien manquer. Vous pourrez composez un programme personnalisé et être alertés du lancement de vos conférences préférées. Et surtout, pour la première fois toutes les conférences seront enregistrées. L’accès au replay et aux archives vidéos sera réservé aux festivaliers.
Comment faire pour échanger, nouer des contacts ?
Ces dernières semaines, nous avons tous appris à dompter les webcams et les partages d’écran, à nous réfugier derrière une adresse IP pour travailler en équipe ou pour garder le contact avec nos proches. Nous avons découvert que les visioconférences pouvaient être un outil d’ouverture au monde, simple et vertigineux, en tout cas à dose raisonnable.
Nous travaillons sur une formule qui permettra de conserver la convivialité et la simplicité des échanges : identifier les participants, échanger directement entre festivaliers, par écrit ou dans des salons de discussion audio ou vidéo. Vous pourrez soumettre vos questions aux intervenants avant, pendant et après leurs interventions. Certains d’entre eux animeront également des ateliers avec une dizaine de participants, afin de faciliter les échanges.
Comment construisez-vous le programme ?
L’équipe de Ouest Médialab conduit une veille attentive des innovations et stratégies mise en place par les médias locaux à travers le monde. Elle se traduit chaque semaine par une newsletter, “SMILe – Solutions pour les Médias d’Info Locale”. Ce travail nous permet déjà d’identifier des initiatives inspirantes à vous faire découvrir.
L’élaboration du programme est aussi un travail collectif : les membres de l’association Ouest Médialab y contribuent et nous sommes également ouverts à tous les professionnels de l’info de proximité qui souhaitent s’impliquer.
Vous pouvez nous soumettre vos idées, via ce formulaire, en nous signalant des médias qui mènent des projets inspirants ou des startups qui proposent des solutions intéressantes, en suggérant des idées d’ateliers, de débats ou d’intervenant(e). En tant que professionnel, vous avez sans doute aussi une expérience, un projet ou une simple idée à partager avec les autres festivaliers.
Quel impact sur le prix du billet du FIL ?
Un événement virtuel coûte moins cher à produire : plus de location de salles, de coûts de transport ou d’hébergement. Restent les coûts des services en ligne de visioconférence et les investissements de matériel de régie. Et surtout le temps humain de préparation et de production de l’événement.
Nous avons donc décidé de maintenir les tarifs réduits jusqu’au 25 septembre : 119 € HT (au lieu de 149) pour ceux qui travaillent au sein de médias indépendants et associatifs de moins de 10 salariés et à 199 € HT (au lieu de 249) pour tous les autres professionnels. En outre, les adhérents de Ouest Médialab bénéficient d’une réduction supplémentaire de – 15 à – 25%.
Le maintien d’une billetterie permet de préserver la diversité des sources de financement, et donc de garantir notre indépendance, assurée également par la diversité de nos premiers partenaires, qui nous ont confirmé leur soutien : Google News initiative, Nantes Métropole, l’agence Citizen Press, la DRAC Pays de la Loire, l’Université de Nantes, After be Fort (éditeur de la solution éditoriale SWYP) et Toovalu (logiciel de pilotage RSE & Climat). Si vous souhaitez nous rejoindre et soutenir l’info locale, il est encore temps.
Quel impact sur l’environnement ?
Pas d’avions, ni de déplacements en voiture, moins de déchets. C’est une autre consolation : transformé en événement virtuel, un festival d’ampleur nationale devrait émettre moins de CO2. Mais pour nous en assurer, nous avons choisi de le calculer de façon rigoureuse, en faisant appel à une agence spécialisée, Toovalu. Nous vous en dirons plus dans les prochaines semaines.