Découvrez les quatre finalistes du Prix FIL 2023 !
14 juin 2023
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Ils étaient neuf médias émergents candidats, il n’en reste plus que quatre… Le jury du prix FIL 2023, composé de Céline Pigalle de France Bleu, Flo Laval de la revue Far Ouest, Nathania Cahen de Marcelle, de Jean Pierre Guédon, professeur à Polytech Nantes et de Nathalie Pignard-Cheynel, professeure à l’Université de Neuchâtel, s’est réuni début juin pour sélectionner les projets finalistes qui participeront à une table ronde le 28 septembre.
En attendant, on vous présente les médias sélectionnés par le jury.
Ancrée dans la région lyonnaise, la revue annuelle Chabe! est l’extension du travail d’investigation de L’Arrière-Cour. Ce mook de 160 pages est mis au service des photographes de la région pour offrir un nouveau regard sur leur territoire. « Le projet est né du constat qu’il y a beaucoup de photographes de talent à Lyon, mais que la plupart ne travaillaient pas sur leur ville. Tout simplement parce qu’il n’y avait pas de média qui leur permettait de le faire », explique le cofondateur du média Raphaël Ruffier-Fossoul.
Chez Chabe!, ce sont les photographes qui proposent les sujets, la rédaction sélectionne les images avant d’écrire les articles. « On n’a pas trouvé d’équivalent à ce qu’on fait, donc on s’est dit : soit c’est une grave erreur, soit c’est une nécessité absolue. Et dès que le premier numéro est sorti tout le monde a dit qu’en effet, c’était nécessaire. »
Champs Libres est un média en ligne qui s’attache à donner de la visibilité aux acteurs de la culture et de l’art dans des villes de moins de 5 000 habitants en Nouvelle-Aquitaine. Les journalistes espèrent aider à déconstruire les clichés sur le milieu rural.
« L’idée c’est de dire : le folklore en milieu rural existe, mais on va montrer une autre facette qui est très peu racontée », explique Sonia Moumen, la rédactrice en chef de Champs Libres. « Culturellement, dans les zones rurales, il y a des projets innovants qui bousculent les codes, qui permettent aux gens de se mobiliser collectivement. »
Ce projet complète le magazine TV du même nom, diffusé sur TV7 depuis 2018 : « Le numérique nous permet de mettre ces aventures en perspective à travers des dossiers, une newsletter, les réseaux sociaux… Finalement c’est un peu le deuxième étage de la fusée qu’on a commencé à mettre en place en 2017. »
Avec un format 100% vidéo et une ligne éditoriale 100% Hauts-de-France, Kita propose des reportages sous la forme de mini-documentaires. « L’idée c’était de proposer une alternative avec des formats adaptés à une nouvelle façon de consommer l’information. Je pense qu’il y a un besoin d’envoyer des ondes plus positives avec des vraies enquêtes en amont, des vrais témoignages », explique Clément Mazzoni, le rédacteur en chef de Kita.
Le média lancé en 2022 met en valeur des initiatives locales en se concentrant sur l’histoire d’une personne inspirante du territoire. « On n’est pas un média d’actualité, donc on essaye d’informer plutôt sur des choses positives, inspirantes, avec une notion d’exemplarité et un peu de militantisme régional aussi. On veut montrer qu’il peut se passer des belles choses dans notre région avec des gens qui n’ont pas toujours la parole dans les médias sur ces choses-là », précise-t-il.
Pour s’adresser aux jeunes adultes, l’Union, quotidien du Reims du groupe Rossel, a lancé #Tanews en 2022, un média en ligne avec une forte présence sur les réseaux sociaux qui s’adapte aux codes de ce public. « On avait la conviction que les jeunes s’intéressent à l’info et qu’ils sont même en demande d’info professionnelle et vérifiée. Pour répondre à ce besoin, on a aussi compris qu’on devait réussir à lever le frein de l’image de titre à l’ancienne qui nous collait à la peau », raconte Carole Lardot, rédactrice en chef en charge de l’innovation de #Tanews.
Ce média contributif vise à se rendre utile auprès d’une génération particulièrement touchée par l’inflation et l’après-covid. Pour répondre à ce besoin, le média développe un aspect solidarité en faisant gagner des places pour des concours ou encore en offrant un chariot pour Noël. « L’idée, c’était de faire un média pour les jeunes, mais aussi par les jeunes. Offrir un espace de parole et de débat est très important pour nous », affirme-t-elle.
Le lauréat sera annoncé lors de la soirée du FIL. Il bénéficiera d’une formation au journalisme numérique offerte par Ouest Médialab, d’un accompagnement à l’entrepreneuriat dans les médias et la stratégie éditoriale par Julien Kostrèche, d’un accès pendant 12 mois à la suite logiciels Qiota, partenaire du FIL, ainsi que d’un accompagnement sur les modèles économiques et la monétisation assuré par Alessandro Massi, CEO de Qiota et CDO du groupe TBS.