Ce que le succès de The Athletics nous apprend sur la monétisation de l’info locale
Avec une équipe de 500 journalistes et 600 000 abonnés (qui paient 60 dollars par an), The Athletics est en pleine forme et s’attaque désormais au marché européen. Pour Simon Owen, journaliste tech & média et rédacteur à WNPI (What’s news in Publishing), la valeur ajoutée du pure player réside dans son offre éditoriale : The Athletics propose une couverture exclusive du sport par les meilleurs reporters locaux américains. Bien souvent débauchés des rédactions traditionnelles, mieux payés, les journalistes sont encouragés en permanence à se différencier. « Après le match, n’allez pas à la conférence de presse car c’est là que tout le monde obtient la même citation, leur recommande le responsable des contenus. Si nous obtenons les mêmes informations que tout le monde, pourquoi les gens nous donneraient-ils leurs cartes de crédit ? »
Le succès de The Athletics est la preuve qu’occuper une niche avec une marque média forte peut être plus profitable que de continuer à proposer une offre généraliste façon “buffet à volonté”. Simon Owen livre deux autres exemples de croisements gagnants entre thématique et local : Technically Media, une entreprise rentable créée par deux journalistes locaux qui se sont retrouvés sur le carreau et ont commencé à couvrir l’actu tech de la ville de Philadelphie, ou encore Chalkbeat, un média qui s’est spécialisé sur les politiques et pratiques éducatives dans plusieurs États américains.
Cet article est extrait de notre newsletter de veille SMILe du 13 février 2020. Pour vous abonner, c’est par ici !
